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Un général président ?



ENTRETIEN DU GENERAL ANTOINE MARTINEZ (GAM) avec AGORAVOX



La crise sanitaire mondiale nous fait oublier que la présidentielle française et donc la campagne pour l'élection se rapprochent à grands pas. Il serait temps de s'intéresser aux propositions des futurs candidats afin de permettre aux citoyens de pouvoir comparer, analyser, critiquer, accepter ou rejeter, mettre en perspective, mettre en garde, comprendre les solutions qu'ils souhaitent apporter aux problèmes qui agitent le pays depuis plusieurs mois, plusieurs années. Regardons aujourd'hui la candidature de l'un d'entre eux qui vient de faire la première conférence de presse présentation d'un programme. Ce programme est aussi un bon moyen de prendre en compte l'état de l'opinion et des sujets qui la préoccupent, qui la divisent.


Le général Antoine Martinez né en Algérie en 1948, a fait toute sa carrière dans l'Armée de l'Air. Expert en renseignement, rompu aux réunions multinationales au sein de l'OTAN, il a en 1994 dirigé le bureau Renseignement du commandement du contingent français en ex Yougoslavie. Il fut, entre autres postes, commandant de la base aérienne de Rochefort, chargé de mission à la Direction des Affaires Internationales et Stratégiques au Secrétariat Général de la Défense Nationale. Actuellement il préside les VPF, "les Volontaires Pour la France" organisation de résistance apolitique, qui se veut "influenceuse", pour la défense de l'identité nationale.


Il a décidé le 10 juillet 2020 (date anniversaire de la loi instituant la fête nationale de Jeanne d'Arc) de se porter candidat à l'élection présidentielle de 2022 en dehors des partis politiques, dans une France qu'il estime "fracturée, défigurée, martyrisée", dans un "combat" qui "ne peut être que souverainiste, identitaire, et culturel". Suite à "4 décennies de laxisme, de pusillanimité, de manque de clairvoyance, de déni de la réalité". Un "gouvernement de relève nationale" doit pouvoir agir. Antoine Martinez reconnait que " la candidature d'un ancien officier général à l'élection présidentielle peut surprendre, interpeller même, car habituellement, ceux à qui la France a confié son épée sont peu enclins à s'exprimer et sont d'ailleurs soumis à un devoir de réserve". Et d'ajouter : "Cette candidature me semble pleinement justifiée car l'image véhiculée par le militaire dans l'inconscient collectif est celle du défenseur de la patrie, du territoire chargé de protéger les citoyens au prix même de sa vie". Tout en sachant que "le président n'est que le fondé de pouvoir d'un souverain qui s'appelle le peuple". "Il ne s'agit pas de mettre en place un régime militaire. L'état de droit et la démocratie avant tout..."


Dans sa déclaration de candidature en forme d' "Appel aux Français", il fustige " l'acceptation d'une immigration massive, non contrôlée et surtout incompatible avec nos valeurs, nos moeurs et nos modes de vie, sans avoir modifié les conditions d'accès à la nationalité française... trahison inqualifiable commise contre la nation...et son droit légitime à sa continuité historique." Pour le général Martinez "plusieurs peuples ne peuvent pas vivre sur un même sol, (même si des minorités sont possibles et acceptables). "Plusieurs cultures ne peuvent pas coexister paisiblement sur un même territoire... Imposer une société pluriethnique et pluriculturelle est une pure folie." Il revendique haut et fort qu' "après le droit à la différence pour les individus,prôné par la gauche française, il y a une quarantaine d'années, il est temps à présent d'exiger le même droit à la différence pour les peuples".


Trois chapitres de la présentation de son programme "La France d'abord" sont consacrés à "Identité- souveraineté", "islamisation-commmunautarisme-séparatisme", "Politique migratoire". Il ne s'explique pas pourquoi le président Macron ne veut pas traiter du problème de l'islamisation. Clairement il est dit dans le programme qu'il faut stopper l'immigration extra-européenne de peuplement et qu'il faut une réglementation stricte de l'immigration de travail. Il est "illusoire de penser que l'on pourra imposer l'assimilation à des populations qui nous sont hostiles... La France est un vieux pays européen qui a puisé sa force sur un socle fondé sur la culture gréco-romaine et la religion chrétienne... La laïcité ne consiste pas de la part des pouvoirs publics à combattre les religions, mais à empêcher leur influence dans l'exercice du pouvoir politique et administratif". La réforme du code de la nationalité passera par "un durcissement des conditions d'accès à la nationalité française, la suppression du droit du sol...". Contrairement au Rassemblement National le candidat Martinez ne pense pas que l'islam soit compatible avec la république. Et il craint par dessus tout la "libanisation" de la France.


Et il pose sans ambages la question : " combien de morts le peuple français, hébété devant tant d'ingratitude de la part des derniers arrivants légaux et illégaux qui crachent sur la France et veulent aujourd'hui réécrire son histoire, acceptera-t-il avant de se révolter ?"


Il dénonce la démission des dirigeants politiques de tous bords qui "provoque l'effondrement de l'état de droit qui régit le fonctionnement de notre démocratie et finira par instaurer le chaos, "la chienlit" aurait dit De Gaulle". Pour autant Antoine Martinez ne se dit pas gaulliste, même si l'homme du 18 juin 1940 mérite le respect.


Il fait appel, cependant à " la majorité silencieuse, ignorée, abandonnée, menacée, méprisée et agressée", pour qu'elle le rejoigne, "pour rentrer en résistance". Mêmes connotations pour appeler au "sursaut national", au "rétablissement d'un état fort". "Notre souveraineté" dit-il, "confisquée par des institutions supranationales, doit être retrouvée et réaffirmée. Quant au fonctionnement de notre système politique, sans remettre en question la nécessaire représentation parlementaire, une dose de démocratie directe devrait y être introduite avec la "mise en place du Référendum d'Initiative Citoyenne", la Suisse ayant déjà montré la voie.


Il a depuis plusieurs mois accéléré la formation d'une équipe de gouvernement "de relève nationale", et il se dit soutenu par des généraux et amiraux.

Son programme "La France d'abord", en 22 pages, prend en compte tous les aspects d'une action gouvernementale au quotidien : organisation territoriale, sécurité, justice, séparatisme, politique migratoire, politique familiale, éducation, jeunesse, handicap, culture, économie, emploi, finances, fiscalité, agriculture, écologie, consommation, égalité homme-femme, santé, retraites, Europe, relations internationales...


Après avoir fait le constat d' "un système corrompu, soumis à l'oligarchie financière apatride qui travaille, guidée par une idéologie mondialiste et progressiste, à la disparition des nations et des identités", il en appelle à de profondes réformes démocratiques, car les institutions voulues par le général De Gaulle ont été dévoyées. Il faut donc envisager un parcours en partie hors administration, obligatoire pour pouvoir se présenter à des élections, une rémunération des parlementaires rattachée au temps de présence effectif, une limitation des carrières politiques à une durée maximale de 15 ans pour des responsabilités nationales, le vote obligatoire, la prise en compte du vote blanc.


La réforme des institutions doit passer par la suppression des communautés de communes et d'agglomérations, la fusion des conseils généraux et départementaux, la réduction du nombre de parlementaires. La durée du mandat présidentiel est allongée à 7 ans, "non renouvelable sauf demande citoyenne par référendum d'initiative citoyenne".

La sécurité nationale est une mission régalienne essentielle de l'état et la part du PIB consacrée à la Défense doit atteindre 3% d'ici 2025 ( 1,2% avec le quinquennat Hollande), accompagnée d'une hausse des effectifs des forces armées, du "développement du concept de Garde Nationale". La modernisation de la dissuasion nucléaire est indispensable. La sécurité intérieure exige une "augmentation du niveau et du temps de formation des policiers".


Le premier des droits de l'homme étant de vivre en sûreté, la justice est au premier rang des préoccupations du candidat Martinez. Le candidat s'exprime sans fard sur l'"interdiction pour les magistrats d'appartenir à des syndicats ou à des partis politiques". Un durcissement des règles doit être accompli, avec "la majorité pénale fixée à 15 ans, le rétablissement des peines planchers en cas de récidive, la suppression du principe de réduction automatique des peines, une vraie perpétuité. La construction de nouvelles places de prison et le rétablissement des maisons de correction sont jugés incontournables.


L'économie étant un des piliers d'une nation, le général Martinez cite le général De Gaulle :" plus le trouble est grand, plus il faut gouverner. Sortant d'un immense tumulte, ce qui s'impose, d'abord, est de remettre le pays au travail. Mais la première condition est que les travailleurs puissent vivre". Comme les TPE et les PME, les petits commerces de proximité sont l'essentiel du tissu économique et social de notre pays, il propose une baisse massive des charges des TPE-PME, qui doivent pouvoir investir notamment par l'entrée au capital des salariés. Les sociétés qui ont délocalisé leur production hors de l'Union Européenne doivent être incitées à relocaliser leur production en France. La lutte contre la fraude fiscale et sociale doit être menée sans merci. L'industrie ne représentant guère plus de 10% du PIB, il faut réindustrialiser le pays. "Un nouveau modèle agricole capable d'assurer notre autonomie alimentaire dans le respect de la biodiversité et du climat et la refonte totale de la Politique Agricole Commune" sont au programme.

Les valeurs travail et mérite doivent être mises en avant plutôt que de développer l'assistanat. La sortie des 35 heures et la libre négociation de la durée du travail par des accords de branches et d'entreprises sont actées. La dépense publique, une des plus fortes dans la zone euro, doit être réduite avec la "suppression d'un million d'agents, soit 200000 par an, dans les services non régaliens ( hormis la fonction publique hospitalière) par le biais des départs à la retraite".


Pour la fiscalité s'affiche une baisse immédiate de 10% de l'impôt sur le revenu, le paiement de l'impôt sur le revenu par tous.


La prochaine élection présidentielle verra tous les candidats ou candidates mettre en avant leurs propositions pour la "transition écologique". L'équipe du général Martinez n'a pas failli dans ce domaine. De nombreuses propositions alimentent le domaine "Ecologie-consommation-alimentation. "L'écologie doit être présente dans chaque ministère avec un "Référent écologie", dépositaire d'un réel pouvoir, qui sera associé à toutes les réflexions et décisions prises. L'état ne doit plus céder à la pression des lobbyistes et l'interdiction des substances clairement identifiées comme dangereuses pour les êtres vivants et la planète, telles le glyphosate, les néonicotinoïdes et autres insecticides et pesticides , doit être immédiate. L'effondrement de notre écosystème ne peut être inversé mais il peut être ralenti et surtout nous pouvons nous y préparer....L'économie circulaire sera encouragée ainsi que la promotion du terroir, du local et du bio par l'imposition de quotas dans l'offre..."


Il est établi par les partisans d' Antoine Martinez "que les énergies et technologies vertes ont le vent en poupe, mais elles ne constituent de solution ni à long terme, ni à moyen terme car elles sont polluantes, posent d'importants problèmes de recyclage et sont consommatrices de métaux rares dont l'extraction cause des ravages à l'autre bout du monde... Il convient de favoriser et soutenir fortement les études et le développement du projet ITER dans la perspective d'ouvrir la voie aux centrales de fusion électrogènes de demain et en attendant l'avènement de ce grand projet, il convient de promouvoir le "tout nucléaire" et investir dans l'énergie à hydrogène liquide visant à remplacer, à terme, l'utilisation des énergies fossiles".


Nous sommes encore et depuis maintenant plus d'un an dans une grave crise sanitaire mondiale et un programme politique pour une future élection présidentielle ne peut ignorer "les failles et les carences importantes de notre système de santé". Ainsi aux yeux du général " la réforme des services des urgences s'impose... Il nous faut recouvrer notre indépendance sanitaire tant au niveau de la production de médicaments que de la fabrication du matériel médical et de protection sanitaire... L'entrée de l'état au capital des groupes pharmaceutiques français... doit être envisagée". "La création d'un laboratoire public de production pharmaceutique par nationalisation de laboratoires existants" doit être effective. Par contre "les médecins ne sont pas des fonctionnaires employés de la sécurité sociale".


L'éducation de la jeunesse est un autre grand pilier des programmes pour la présidentielle. Le candidat Martinez fait des propositions fortes qui tranchent avec la pensée la plus répandue dans ce domaine. Il parle de "suppression du collège unique pour favoriser la multiplication des filières techniques et professionnelles permettant l'apprentissage dès l'âge de 14 ans". Il souhaite que le baccalauréat retrouve un rôle réel d'épreuve sélective. Les questions liées au genre et à la sexualité doivent être supprimées des programmes. Une vaste réforme de la politique de recrutement et de formation des enseignants est indispensable. Et plus généralement " il faut protéger la jeunesse du consumérisme galopant et l'aider à se libérer de l'emprise des GAFAM". "La famillle qui constitue la base de la société doit être considérée comme un pilier fondamental car elle est un vecteur essentiel d'éducation, de préservation et de transmission du patrimoine qu'il soit d'ordre moral, spirituel, culturel".


La France ne vivant pas toute seule, repliée sur elle-même, l'Europe à laquelle elle appartient doit être transformée. C'est le retour à l'Europe des nations qui est exigé, ainsi que"la primauté du parlement français sur le parlement européen". Une réforme de la Commission européenne est incontournable. Un rapprochement avec les pays membres du groupe de Visegrad ( Hongrie, Pologne, Tchéquie, Slovaquie) est encouragé. Le général Martinez revendique" la place de langue officielle pour la langue française au sein de l'Union Européenne".


On l'aura compris la France doit retrouver son aura passée . "La souveraineté doit permettre à la France de retrouver son indépendance en matière de relations internationales avec des conséquences dans le domaine de la Défense nationale. La sortie de l'OTAN, le développement des relations avec la Russie, le maintien de liens forts avec le Royaume-Uni malgré le Brexit, sont les grands axes de la politique internationale du candidat Martinez. Une Conférence internationale sur la démographie comme celle qui a été mise en oeuvre pour le climat doit être organisée de toute urgence par l'ONU car " la démographie galopante, en particulier de l'Afrique, conduit à une surpopulation mondiale catastrophique qui menace l'environnement et conduit à des déplacements de populations qui conduiront nécessairement à l'affrontement".


La boucle est bouclée. Reste à organiser la candidature du général Antoine Martinez, à obtenir les parrainages indispensables, à faire campagne contre les autres candidats et à attendre le verdict populaire... Le candidat général Martinez se présente aux suffrages des français.


Est-il le juste reflet des peurs des français, face aux problèmes dont la presse se fait l'écho quotidien, mondialisation, place de la France, islamisme, question environnementale, insécurité, Covid, emploi, liste non exhaustive et sans hiérarchisation ? A-t-il les solutions adéquates génératrices de consensus ou dangereuses pour la cohésion nationale ? Est-il à classer parmi les extrêmistes de tous bords qui vont s'exprimer ? Quid du Rassemblement National ? Quelles seront les réactions des réseaux sociaux et courants de pensée aux prises de position sans fioritures du général ? Ses arguments seront-ils combattus ou acceptés et dans quelle proportion ? Arrivera-t-il à fédérer autour de sa personne et de ses partisans d'autres personnalités de la droite républicaine afin d'affronter les législatives dans la foulée d'une présidentielle gagnée par hypothèse ?


La campagne qui va bientôt commencer nous le dira. Et d'autres articles seront nécessaires pour présenter et permettre la discussion sur d'autres programmes pour cette élection présidentielle de 2022 qui sera sans aucun doute sans équivalent dans toute l'histoire de la Vème république.


Source : AGORAVOX



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