Chers amis,
merci de votre présence ici aujourd'hui.
Je voudrais tout d'abord dire quelques mots du calendrier alors que nous sommes à deux semaines du premier tour de l'élection présidentielle. Nous sommes, en effet, aujourd'hui le 26 mars et l'Histoire est tragique, il faut le rappeler.
Il y a 60 ans des Français qui manifestaient ont perdu la vie rue d'Isly à Alger sous le feu de soldats français. Un vrai massacre qu'il ne faut pas oublier. J'ai une pensée pour les victimes de cette dramatique journée sanglante.
Mais il y a juste une semaine, nous étions le 19 mars, autre date qui meurtrit nos cœurs. Une date qui est célébrée de l'autre côté de la Méditerranée comme une victoire. Comment notre pays peut-il participer à la commémoration de cette date ? Comment peut-on célébrer une victoire de l'ennemi ? Nos frères harkis et pieds-noirs ne peuvent l'accepter.
Cette date doit être retirée de notre calendrier des commémorations. Et puis, puisque nous sommes en cette année 2022, également 60 ans après l'indépendance de l'Algérie, on ne peut pas occulter cette page horrible et douloureuse du 5 juillet 1962, de cette barbarie qui s'est déroulée à Oran.
Des centaines de Français ont été massacrés par les Algériens. C'est là un vrai crime contre l'humanité que l'Algérie devra bien reconnaître un jour. Le président de la République, alors encore candidat, avait accusé la France, lors de son déplacement dans ce pays, en déclarant que la colonisation avait été un crime contre l'humanité. Faut-il lui rappeler, ainsi qu'à ceux qui veulent que nous fassions repentance, les raisons qui ont amené les troupes françaises à débarquer en 1832 sur cette terre qui ne portait encore pas le nom d'Algérie ?
La régence turque d'Alger avec les barbaresques sévissaient depuis plus de trois siècles en Méditerranée et sur les côtes sud de l'Europe à la chasse aux esclaves. L'action de la France a été plus que salutaire avec l'éradication de l'esclavagisme arabo-musulman. Et puis c'est la France qui a construit l'Algérie. Nous devons donc refuser cette culpabilisation et cette repentance injustifiées.
Je voudrais rappeler également qu'au début des années 1980 avec l'arrivée de la gauche au pouvoir, chacun se souvient de l'action des nouvelles associations qui prônaient le droit à la différence. On en connaît les conséquences aujourd'hui dans notre pays fracturé. Il est temps à présent de revendiquer ce droit à la différence mais pour les peuples. En effet, la France et les pays européens ont le droit d'être différents des peuples d'Afrique, qu'ils soient du nord ou sub-sahéliens.
Tout cela permet de constater qu'en l'espace de seulement une quarantaine d'années, la classe politique, par son laxisme, son manque de clairvoyance, sa lâcheté, sa compromission et son renoncement aujourd'hui a mis en péril plus de quinze siècles de notre Histoire marquée, il faut le souligner par la culture gréco-latine et la religion chrétienne. La conséquence aujourd'hui, c'est précisément ce délitement évoqué dans la tribune dite des généraux publiée il y a un an et qui n'a toujours pas reçu de réponse des dirigeants politiques.
Je ferai, pour ma part, un triple constat à partir de ce délitement évoqué dans cette tribune :
- L'Etat trahit la nation. Il est sidérant de constater que ce sont nos dirigeants eux-mêmes qui œuvrent à présent contre les intérêts de la nation et mettent en danger les Français en raison de cette immigration de peuplement, cette immigration de masse, incontrôlée et incompatible avec nos valeurs. Devant l'évidence des drames qui se préparent, au lieu de corriger le cours des choses, ils accompagnent ce processus qui conduira à la libanisation du pays.
- L'ordre et la loi sont bafoués. Des exemples multiples le démontrent et nous savons que sans sécurité il ne peut pas y avoir de liberté. L'ordre et la loi doivent être rétablis fermement.
- Notre système politique est corrompu au service d'une oligarchie guidée par une idéologie mondialiste et progressiste dont l'objectif est de supprimer les frontières et vise à faire disparaître les nations pour satisfaire une ère nouvelle, celle d'un nouvel ordre mondial.
Et tout ce qui constitue cette dérive qui plonge le peuple dans la souffrance et qui aurait dû être au centre du débat de l'élection présidentielle a été et est soigneusement occulté à dessein par l'instrumentalisation outrancière de deux problèmes permettant au pouvoir de gouverner par la peur et d'apparaître comme le seul recours. Ces deux prétextes sont la crise sanitaire et depuis un mois la crise Russie-Ukraine.
Sur la gestion désastreuse de cette crise sanitaire, certains devront rendre des comptes car les Français veulent connaître les raisons qui ont conduit nos dirigeants à interdire aux médecins de soigner, décision injustifiée, illégitime et criminelle car elle a provoqué des milliers de morts. Et que dire de l'euthanasie de nos anciens dans les EHPADs avec le Rivotril, autre décision criminelle ? Par ailleurs des soignants opposés à la vaccination obligatoire ont été exclus de façon arbitraire et inhumaine privant l'hôpital de moyens. Ils doivent être réintégrés.
Quant à la crise Russie/Ukraine, ce conflit aurait pu être évité et la France aurait pu et aurait dû mener un rôle de médiateur plutôt que de s'aligner une fois de plus sur les Etats-Unis et l'OTAN qui sont à l'origine de cette crise. L'Ukraine n'entrera pas dans l'OTAN. Chacun le savait. Après la guerre, le résultat sera le même mais avec combien de milliers de morts ? Alors, il y a certes un agresseur et un agressé, mais les responsabilités sont largement partagées. Car qui sont les plus blâmables, ceux qui ont déclenché cette guerre ou ceux qui l'ont rendue inévitable ? De plus, les dirigeants européens découvrent, après avoir réduit depuis la fin de la Guerre froide les moyens consacrés à leur défense – mais ne fallait-il pas engranger les dividendes de la paix ? - que les relations internationales sont basées sur le rapport de forces et que la diplomatie ne peut être efficace que si elle peut s'appuyer sur des moyens de défense crédibles.
L'instrumentalisation de ces deux sujets permet au pouvoir d'éviter les sujets qui fâchent et notamment le bilan du quinquennat finissant qui est désastreux.
Sur le plan économique, la dette publique abyssale avoisine les 3000 Mds € avec plus de 400 Mds € dus à la crise sanitaire et à la politique du « quoi qu'il en coûte », les déficits publics excèdent largement la croissance de l'économie, le déficit de la balance commerciale approche les 100 Mds € et le chômage reste très supérieur à celui de la plupart de nos partenaires européens. La crise sanitaire a révélé l'état déplorable de nos hôpitaux et la dépendance de notre pays de l'étranger en raison de la désindustrialisation croissante et de la dégradation en matière de recherche et développement (R&D). Sur le plan de la sécurité, la délinquance est en hausse inquiétante dans de nombreux domaines. L'école, de son côté, vit un véritable naufrage, les classements PISA en témoignent. Sur le plan de la cohésion sociale et nationale, le constat et les perspectives sont sans appel car elle est torpillée par une immigration massive et incontrôlée qui détruit progressivement la cohérence interne de la société française.
Le délitement inévitable de notre pays était d'ailleurs dénoncé dans la tribune dite des généraux d'avril 2021 à laquelle le président de la République n'a pas daigné répondre. Le constat qui y était présenté est pourtant approuvé par une large majorité de Français. Sur le plan international, enfin, la France n'a cessé de subir en peu de temps des affronts, voire des humiliations avec notamment l'annulation de la vente des sous-marins aux Australiens, l'expulsion de notre ambassadeur et l'obligation de retirer nos forces armées du Mali, l'accueil glacial du président français par le président russe le 7 février dernier à Moscou et l'échec de la discussion sur la désescalade dans le conflit Russie/Ukraine. Ce lourd bilan a fortement contribué au déclassement de la France en perdition, amplifié par une immigration de peuplement injustifiée et qui nous est hostile.
Cela dit, c'est un véritable scandale d'Etat qui vient d'être mis en évidence par le Sénat avec une commission d'enquête sur l'influence croissante des cabinets de conseil. Car ce que révèlent les faits, au-delà du coût, c'est la mise au jour d'un acte de trahison, dirigé contre les intérêts de la France et des Français, ce que la loi désigne comme l’atteinte aux intérêts supérieurs de la Nation. Le Procureur de la République a été saisi par le Sénat et une plainte a été déposée par des associations et des collectifs. Il est reproché aux personnes poursuivies d’avoir laissé des sociétés privées très puissantes, telle que le cabinet McKinsey, accéder au cœur même de l’État. Il s'agit même selon l'établissement des faits d'un « phénomène tentaculaire » qui gangrène dorénavant l'Etat, et l’enquête a montré que les cabinets privés ont désormais, au minimum, une « influence avérée sur la décision publique » ce qui est scandaleux. Tout cela se déroule en outre dans une opacité totale. Or, ces cabinets ont ainsi accès à une masse considérable d’informations et de renseignements sur le fonctionnement même de l’État dans ses moindres rouages. Certaines informations pourraient avoir un caractère confidentiel, et pourraient même relever du secret d’État ou du secret défense. La conséquence est que de telles informations pourraient, le cabinet McKinsey France étant une succursale sous le contrôle de McKinsey Inc., États-Unis, tomber entre des mains étrangères, sociétés privées ou même gouvernement américain, ce qui est de nature à mettre en cause la souveraineté nationale. On peut donc parler d’atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation et de trahison. Le sujet est, il faut bien le reconnaître, explosif à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle. La question qui doit être posée est celle-ci : les décisions prises par nos dirigeants que ce soit sur la gestion de la crise sanitaire, avec les mesures liberticides, l'interdiction faite aux médecins de soigner, la priorité donnée au vaccin, l'instauration du pass sanitaire ou vaccinal, ou que ce soit dans d'autres domaines, économique, défense, sécurité, immigration, sont-elles guidées, et dans quelles proportions, par ces cabinets de conseil puissants ? McKinsey œuvre dans 65 Etats. Sa stratégie n'est-elle pas d'influencer fortement partout dans le même sens dans la perspective d'un nouvel ordre mondial ?
Alors, avoir servi l'Etat et la nation sous l'uniforme fait de nous des citoyens à part entière, des citoyens responsables et soucieux de l'avenir de notre patrie et de la nation. C'est la raison de notre présence ici aujourd'hui pour défendre notamment le droit de notre pays et de son peuple à la continuité historique et donc le droit de défendre notre identité et notre souveraineté. Nul ne peut nous contester ce droit qui est même un devoir pour nous. Il faut d'ailleurs rappeler que ceux à qui la France a confié son épée exercent un sacerdoce au service avant tout du peuple qu'ils sont chargés de protéger et de défendre. C'est leur raison d'être. C'est notre raison d'être.
Chers amis, cette marche pour la fierté française est une première. Elle était nécessaire pour rappeler aux Français qu'ils sont un grand peuple – il l'ont oublié – et qu'ils doivent retrouver leur fierté, fierté confisquée et malmenée depuis trop longtemps par ce diktat injustifié de repentance et de culpabilisation dont il faut se défaire. Cette marche de la fierté française doit de plus nous rappeler, à nous qui avons porté l'uniforme, mais également à ceux qui le portent aujourd'hui, que nous ne sommes pas des mercenaires au service d'un quelconque employeur mais des patriotes convaincus au service de la France, notre patrie. C'est pour cela que nous ne pouvons pas être considérés, après avoir quitté ce service noble, comme des sous-citoyens qui seraient ou qui devraient être privés de leur liberté d'expression lorsque la France est en danger. Et la France est aujourd'hui en grand danger ! C'était notre devoir de signer cette « tribune » et c'est notre devoir de continuer à briser le silence lorsque c'est nécessaire pour provoquer un sursaut salutaire. Il faut donc que le peuple, qui a été plongé dans la souffrance en raison du délitement que nous avons dénoncé, retrouve de l'espoir. Mais il doit savoir que si rien ne change avec cette élection présidentielle, la France n'y survivrait pas. Je forme donc le vœu que les Français comprennent bien que c'est de la survie de la nation qu'il s'agit et qu'ils ont un devoir à accomplir. Nous avons un devoir à accomplir. Alors aux urnes, citoyens !
Pour ma part, je suis à vos côtés et continuerai ce combat que j'estime noble et légitime. Vive la France !
Général (2S) Antoine Martinez
Kommentare